la Bretagne

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Un peu d'histoire en Bretagne


Des mouvements autonomistes et indépendantistes se développent à la fin du XIXe siècle et au XXe siècle, n'obtenant jamais une forte audience (voir l'article Emsav). Dans le nombre, quelques-uns mènent des actions terroristes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, certains collaborent avec l'occupant nazi, tandis que d'autres s'engagent dans la Résistance.
Suite à un mouvement initié depuis 1917, avec les "régions Clémentel" (voir l'article concernant la Bretagne historique), en 1941, l'État français décide la création des régions administratives. Une nouvelle Bretagne administrative apparaît, qui reprend les quatre-cinquièmes du territoire de la province historique, la Loire-Atlantique étant exclue. Cette exclusion fait débat.
La Bretagne d'après-guerre fait face à un exode rural et à une émigration massive, en raison d'un sous-développement général des infrastructures et du tissu économique. En 1950, sous l'impulsion d'hommes politiques locaux, le CELIB (Comité d'Étude et de Liaison des Intérêts Bretons) est créé. Rapidement, ce mouvement réussi à fédérer l'ensemble des forces politiques bretonnes et à exercer un lobbying actif auprès de l'État pour obtenir les moyens du désenclavement, avec notamment la mise en place du Plan routier breton. La Bretagne va en sortir profondément transformée.
Les années 1950 et 1960 voient apparaître un mouvement musical et culturel qui va participer à la modernisation et à la popularité de la Bretagne, par la création et le développement des bagadoù, la relance du kan ha diskan, le renouveau de la harpe celtique et de la lutte bretonne, de nouvelles expériences d'enseignement du breton à l'école. Dans les années 1970, le chanteur et musicien Alan Stivell devient une référence internationale, participant à une nouvelle perception de la Bretagne par les Bretons eux-mêmes et les non-Bretons (voir l'article "musique bretonne").
Dans les années 60, EDF construit une centrale nucléaire expérimentale à Brennilis, dans les Monts d'Arrée, exploitée conjointement par EDF et le CEA. Arrêtée depuis 1985, elle est en démantèlement (déconstruction) depuis 1997 et devrait être totalement déconstruite en 2016. C'est le premier cas de démantèlement de centrale nucléaire en France.
En mars 1972, les ouvriers du « Joint Français », une usine de Saint-Brieuc, font grève pour obtenir une augmentation de salaire. La grève dure huit semaines.
Le 16 mars 1978, l'Amoco Cadiz fait naufrage à quelques centaines de mètres du rivage du petit port de Portsall en Ploudalmézeau. Il s'ensuit une marée noire qui pollue très gravement le rivage du nord et du nord-ouest de la Bretagne.
En février et mars 1980, la population de Plogoff, commune où se trouve la Pointe du Raz, s'oppose à l'implantation d'une centrale nucléaire sur sa commune, malgré l'envoi d'une force publique chargée de protéger le chantier. La protestation reçoit un large soutien médiatique en France et en Europe. Le projet de centrale est abandonné après les élection présidentielles de 1981.

Les départements en Bretagne :

Les Côtes-d'Armor 22

L'histoire des Côtes-d'Armor

Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790, en application de la loi du 22 décembre 1789, sur une partie de l'ancienne province de Bretagne, composée de l'Est des évêchés de Cornouaille et du Trégor, de la presque totalité de l'évêché de Saint-Brieuc (l'extrême sud étant rattaché au Morbihan), du Nord-Ouest de l'évêché de Saint-Malo, d'une petite partie à l'Ouest de l'évêché de Dol, ainsi que de deux petits morceaux au Nord de l'évêché de Vannes.
Au civil, il s'étend sur les comtés de Penthièvre & de Trégor, augmentés de l'essentiel du Poudouvre et des parties nord du Poher et du Porhoët. Il reprend ainsi une partie importante de l'ancien royaume de Domnonée (dont le nom disparaît au XIe siècle). La formation de ce département fut très débattue. La partie ouest voulait un département centré sur Morlaix regroupant le nord-ouest de la Bretagne. La ville de Saint-Malo voulait qu'un département fût formé autour d'elle, au détriment de Saint-Brieuc et de Rennes, mais ce projet n'eût aucun soutien des représentants des autres villes bretonnes. Finalement, le département des côtes du nord de la Bretagne s'étendit jusqu'à la Rance, St-Malo n'obtenant que quelques communes lui faisant face sur la rive gauche de la Rance (dont Dinard). La ville de Saint-Brieuc obtint d'en être le chef-lieu, au détriment de Quintin, autre candidate aussi peuplée qu'elle.
Durant deux siècles, le département porta le nom de Côtes-du-Nord. Longtemps critiqué et jugé dévalorisant, ce nom fut changé en 1990 — près de trente ans après qu'en 1962 le Conseil général a émis un avis favorable en ce sens — pour Côtes-d'Armor, plus enchanteur, et signifiant littéralement « Côtes du littoral », ce qui est un pléonasme.


Le Finistère 29

L'histoire du Finistère

Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de l'ancienne province de Bretagne, composée pour l'essentiel du présidial de Quimper. Il correspond aussi à l'Ouest de l'évêché de Cornouaille, à l'intégralité du Léon et au tiers ouest du Trégor, ainsi que d'un bout du Broërec ou Vannetais : la sénéchaussée de Gourin.
À l'époque antique le Finistère était habité par le peuple gaulois armoricain des Osismes (Celtes). Après la conquête romaine le territoire relevait de la province de Gaule lyonnaise. Le chef-lieu des Osismes fut installé à Vorgium (l'actuelle Carhaix). A la fin du IIIe siècle fut construit à Brest un "castrum" pour se protéger des pirates scots, saxons & frisons. Un siècle plus tard, il fera partie du système de défense et de contrôle de la Manche mis en place par le gouvernement impérial, le "Tractus Armoricanus et Nervicanus". Le territoire des Osismes aurait été concédé aux Bretons par l'empereur Maximus à la fin du IVe siècle. Augmenté de celui des Coriosolites, il formera la "Létavie", bientôt appelée "Nouvelle Bretagne" ou "Petite Bretagne". Ce berceau de la Bretagne continentale fut divisé en deux royaumes, la Cornouaille et la Domnonée qui avaient leurs correspondants insulaires. Ces royaumes doubles d'un côté à l'autre de la Manche étaient vraisemblablement régis par les mêmes dynasties à l'origine. Le Broërec (l'actuel département du Morbihan) se détacha de la Cornouaille et le Léon se détacha du royaume de Domnonée. Le royaume de Cornouaille devint un comté sous l'influence franque avant de se fondre dans le domaine ducal de Bretagne lors de l'accession de la dynastie comtale au trône ducal en 1066.
Le Léon restera sous l’autorité de ses vicomtes, quoique fort écornée par les ducs Pierre Mauclerc et Jean Le Roux. Les Rohan hériteront du Léon par mariage. Le titre de prince de Léon est encore porté aujourd'hui par le fils de l'actuel duc Josselin de Rohan (c'est bien sûr un titre de courtoisie).

L'Ille-et-Vilaine 35

L'histoire de l'Ille-et-Vilaine

Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789. C'est l'un des 5 départements issus du découpage de l'ancienne province de Bretagne. Il est composé de l'évêché de Rennes (moins une petite partie au Sud-Est), de l'Est et de l'extrême Nord de l'évêché de Saint-Malo, des trois-quarts est de l'évêché de Dol-de-Bretagne, de l'extrême Est de l'évêché de Vannes et d'une petite partie du Nord de l'évêché de Nantes.
Au civil, il correspond à peu près:
1) au territoire de la cité des Riedones (peuple armoricain qui a donné son nom à Rennes et au Pays Rennais) augmenté de la frange orientale de celui des Coriosolites.
2) à la baillie médiévale de Rennes + une patrie de celle du Porhoët
3) à la moitié orientale du présidial de Rennes, tel qu'il était en 1789, comprenant les sénéchaussées de Rennes (avec quelques aménagements au sud avec la sénéchaussée de Nantes), St-Aubin du Cormier, Fougères, Bazouges, Antrain, Hédé et St-Malo + une partie des sénéchaussées de Dinan et de Ploërmel.
Le nom de ce département a été forgé comme les autres en reprenant les particularités géographiques principales qui s'y trouvent. Ici, il est basé sur deux rivières, l'Ille et la Vilaine, qui se rejoignent à Rennes.
Ce problème identitaire a agité les esprits du conseil général en 1989. On aurait alors souhaité rebaptiser le département en "Marches de Bretagne", ce à quoi la DDE s'est opposé et qui n'a pas fait - loin de là - l'unanimité des habitants. En 2005, après de longues réflexions, un nouveau projet a été proposé à la consultation populaire par questionnaire: "Haute Bretagne". Il a été refusé par 75 % des répondants. Devant ce résultat, le Conseil général a renoncé à ce projet qu'avait avancé le Comité départemental du tourisme

Le Morbihan 56

L'histoire du Morbihan

Le département a été créé à la Révolution française, le 4 mars 1790 en application de la loi du 22 décembre 1789, à partir d'une partie de l'ancienne province de Bretagne, composée de l'évêché de Vannes (moins deux petites parties au Nord, une autre à l'Est et une dernière à l'Ouest, de l'extrême Est de la Cornouaille, du sud de l'évêché de Saint-Brieuc, du Sud-Ouest de l'évêché de Saint-Malo et du Nord-Est de l'évêché de Nantes.
Au civil, ce département correspond à la baillie de Vannes (Broërec) et la moitié sud de celui de Ploërmel (Porhoët) tels qu'ils étaient à la fin de la Bretagne ducale. Plus précisément, en 1790, on a créé le département du Morbihan à partir de la circonscription du présidial de Vannes à qui l'on a retranché la sénéchaussée de Quimperlé et la moitié sud de celle de Ploërmel et à laquelle on a ajouté la sénéchaussée de Gourin (à peu près).
Les communes de la Cornouaille morbihannaise (= l'ancienne sénéchaussée de Gourin) qui n'avaient pas choisi d'être annexées au département du Morbihan ont régulièrement réclamé de rejoindre le Finistère, sans succès.
Les concepteurs des départements ont choisi de ne pas reprendre les noms portés par les circonscriptions antérieures pour en éradiquer les particularismes, afin qu'il n'y ait plus ni Angevin ni Breton, mais seulement des Français. Pour tout de même éviter de ne leur donner qu'un numéro, on établit les noms des départements sur des considérations géographiques, en choisissant des noms de fleuves, de mers ou de montagnes. Suivant cette règle, on ne baptisa pas le département de Vannes-Lorient-Pontivy-Ploërmel de son antique nom de Broërec, qui lui venait de deux chefs bretons nommés Waroch (Bro-Waroch pour "Pays de Waroch"). On délaissa aussi la dénomination de "Vannetais" ou "Pays de Vannes", qui correspondait au breton "Bro-Gwened" et qui dérivait du nom du peuple armoricain des Vénètes, dont le nouveau département occupait grosso-modo le territoire de la cité. On avait songé à nommer ce département "les Côtes du sud", par opposition aux Côtes du nord, mais la présence de plusieurs golfes appelés "mor bihan" (= petite mer en français) par les habitants, à Gâvres et au sud de Vannes, lui a fait préférer ce vocable géographique. La population n'a bien sûr pas été consultée sur ce nom comme sur les limites du département, mais la résonance bretonne du mot de Morbihan a fait beaucoup pour son acceptation par les habitants.
Le département du Morbihan fait partie en 1919 de la Ve région économique ou région de Nantes (37-44-49-53-56-72-85), mais aussi de la région touristique de Bretagne (22-29-35-56). Plus tard, le Morbihan fera partie des régions "Bretagne" qui seront créées successivement en 1941, 1944 et 1956-72-88 (l'actuelle région Bretagne) et regrouperont toutes les départements du Finistère, des Côtes d'Armor et de l'Ille & Vilaine.
En ce qui concerne la langue bretonne, les effectifs pondérés que fournit l'enquête Etude de l'histoire familiale menée par l'INSEE en 1999 sont de plus de 48 000 bretonnants de plus de 18 ans pour ce seul département. S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues qui se montent à 3 183 élèves à la rentrée 2005, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du secondaire (plus de 900 en 2002/2003).